
( AFP / FABRICE COFFRINI )
Le groupe agroalimentaire américain Mondelez International (biscuits Lu et Oreo, chocolats Milka et Côte d'Or) a réalisé un chiffre d'affaires en nette hausse au deuxième trimestre, soutenu par les hausses de prix appliquées à ses produits chocolatés.
D'avril à juin, le chiffre d'affaires ressort à 8,98 milliards de dollars (+7,7% sur un an), selon un communiqué publié mardi, dépassant le consensus de FactSet, qui tablait sur 8,86 milliards.
Comme au premier trimestre, la société de Chicago (Illinois) a une nouvelle fois pu compter sur le bond de ses revenus en Europe (+18,7%) où le "consommateur est plus confiant", a expliqué lors d'un appel aux investisseurs mardi Dirk Van de Put, le patron de l'entreprise.
En revanche, les performances sont mauvaises en Amérique du Nord (-3,5%) et de l'Amérique latine (-3,1%).
"Il y a beaucoup d'inquiétude chez les consommateurs" américains car "ils envisagent un avenir assez incertain en ce qui concerne leur budget et leurs perspectives d'emploi", a souligné Dirk Van de Put.
Le dirigeant a aussi confirmé que Mondelez avait procédé à une augmentation du prix de ses chocolats pour compenser les cours historiquement élevés du cacao.
En raison de cette "inflation sans précédent" du prix de cette matière première, Mondelez s'attend pour l'exercice fiscal complet à une contraction d'environ 10% de son bénéfice net par action (hors éléments exceptionnels).
Mais Luca Zaramella, directeur financier du groupe, se veut optimiste, évoquant un marché du cacao "dans la bonne direction" avec une récolte en Afrique de l'Ouest qui devrait se montrer "très prometteuse" grâce à des conditions météorologiques favorables.
Au deuxième trimestre, le bénéfice net s'affiche à 644 millions de dollars (+6,8%). Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il se situe à 73 cents, au-dessus des projections des analystes, qui prévoyaient 68 cents.
Après le plongeon de ses marges lors des trois premiers mois de l'année, Mondelez est parvenu à les redresser au deuxième trimestre par rapport au premier.
"Dans un contexte de volatilité supérieure à la normale, notamment en raison des incertitudes géopolitiques, commerciales et réglementaires", le groupe maintient ses prévisions pour l'ensemble de l'année.
Celles-ci prévoient une croissance organique (hors changements de périmètre) de 5% cette année.
Mais ces objectifs pourraient évoluer en cas de remise en question de l'accord de libre-échange États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), prévient le groupe.
Selon Dirk Van de Put, Mondelez se montrera "très prudent" au second semestre alors que "les consommateurs ressentiront pleinement les effets des droits de douane".
Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l'action Mondelez reculait de 2,90%.
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